Les PME comme moteur de l’économie française
Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) jouent un rôle clé dans le développement de l’économie française. En effet, ces structures sont souvent à la pointe de la technologie et de l’innovation dans des secteurs divers. Leur taille limitée et le cadre de leur structure leur permet souvent d’avoir une croissance stable et saine. Cependant, lors de crises ou de contexte géopolitique tendu, ce sont souvent ces structures qui sont le plus mises à mal.
Les Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire ont souvent des liquidités et des situations plus enclines à faire face à des situations imprévues.
Qui sont les PME exactement ?
Le système des sociétés en France différencie plusieurs types d’entreprises, parmi lesquelles se trouvent les PME. On compte 4 catégories d’entreprises différentes :
- Grandes Entreprises (GE)
- Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI)
- Petites et Moyennes Entreprises (PME)
- Microentreprises (MIC)
La 4ème catégorie représente une part immense du total des entreprises. En tout, la France comptabilise 3 820 122 entreprises dont 96 % sont des microentreprises. Les PME occupent la deuxième place sur le nombre d’entreprises représentées avec un peu moins de 140 000 structures existantes.
Pour être considérée comme PME, une entreprise doit réunir plusieurs critères :
- Avoir moins de 250 employés
- Avoir un chiffre d’affaires annuel inférieur à 50 millions d’euros
Certaines microentreprises sont d’ailleurs parfois considérées comme PME également. Dans les chiffres mentionnés ci-dessus, la distinction était claire mais en réalité, les microentreprises qui ont un chiffre d’affaires de moins de 2 millions d’euros et qui emploient moins de 10 personnes sont également comptées dans les PME.
La catégorisation des PME est encadrée par un décret d’application (n°2008-1354 article 51 de la loi de modernisation de l’économie) permettant la distinction et la différenciation.
Le rôle des PME dans l’industrie mécanique française
Les PME sont présentes dans tous les secteurs d’activité en France et contribuent au développement de l’activité économique française. Les services représentent le plus grand secteur d’activité de ces petites et moyennes entreprises. On retrouve ensuite le commerce, au sens large, puis, en troisième position, l’industrie.
La France est un pays toujours compétitif dans le secteur de l’industrie et les PME jouent un rôle important. En effet, plus de 20 % de celles-ci se situent dans le secteur de l’industrie. Travail de matériaux tels que le textile, le bois, le cuir ou encore fabrication de pièces d’usinage et autre génie mécanique, l’industrie française est polyvalente et performante.
Si le domaine de la mécanique industrielle n’est pas leader en France, il représente tout de même 10 646 entreprises en France, de plus de 10 salariés et un chiffre d’affaires global de 133 milliards d’euros.
Cependant, le secteur est en baisse à l’heure où de nombreuses crises et événements sont venus frapper les entreprises. L’année 2022 a été sombre pour le secteur de l’industrie. La pénurie de main-d'œuvre est présente dans ce domaine depuis de nombreuses années et la situation ne fait qu’empirer.
La crise du Covid a évidemment eu un impact certain sur l’industrie en général avec les pertes qu’elle a provoqué mais aussi avec l’augmentation des prix de nombreux matériaux.
Métaux, énergie et matières premières, la hausse des prix a été générale et a eu un impact direct sur les entreprises, et plus particulièrement les PME. En effet, les petites et moyennes entreprises sont les premières touchées lors de crises telles que celles-ci.
Si ces entreprises sont concurrentielles et performantes sur de nombreux aspects, elles ont également plus de mal à faire face aux aléas du marché, en raison de leur plus petite structure.
Malgré le contexte, certains secteurs de l’industrie mécanique sont en hausse :
- Les équipements de production et équipements mécaniques (+10,6 %)
- Les composants et sous-ensembles intégrés (+10,2 %)
- Les pièces mécaniques (+14,4 %)
- Les produits de grande consommation (+13,7 %)
Les innovations et défis de l’industrie
Dans un contexte délicat en raison des conséquences de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine, le secteur de l’industrie française fait face à des challenges et des opportunités pour le futur. Elle doit relever des défis d’innovation et de développement pour perdurer et rester compétitive sur la scène mondiale.
L’innovation est probablement le maître-mot pour moderniser ce secteur d’une importance capitale pour l’industrie française dans son ensemble.
Tout d’abord, les entreprises du secteur de l’industrie doivent réussir à moderniser leurs outils de production. Cela passe par l’utilisation de nouvelles technologies, l’intégration des intelligences artificielles, etc.
Les sociétés doivent également revoir leurs procédés de fabrication pour les décarboner et avancer vers un futur plus vert. L’industrie est souvent un secteur montré du doigt lorsqu’il s’agit d’écologie.
La digitalisation est un défi que les entreprises doivent relever. Il devient indispensable d’inclure le digital dans le processus de fabrication et à toutes les étapes possibles. Le passage au digital représente un gain de temps pour le personnel et d’efficacité globale pour l’entreprise sans aucun doute.
Enfin, la France doit réussir à relocaliser et éviter la délocalisation d’entreprises de l’industrie mécanique.
En plus de ces différentes stratégies d’innovation, le secteur doit continuer à devenir attractif pour susciter l’intérêt de nouveaux talents dans des entreprises dans un but de réindustrialisation.
Conclusion
La France a toujours réussi à se montrer compétitive du point de vue de son industrie, notamment grâce aux dizaines de milliers de PME présentes dans ce domaine. Les récents événements que nous connaissons (inflation, Covid, guerre en Ukraine) ébranlent actuellement ce secteur.
La pénurie de main-d'œuvre est également l’un des challenges majeurs de cette industrie. Cependant, de nombreux axes de développement et d’innovations permettent de penser que l’industrie française pourra continuer à se développer sainement et rester compétitive dans les années à venir.
