C’est quoi un revêtement de façade ?

Le revêtement de façade est l’écran ou la membrane séparant l’intérieur de l’extérieur d’un bâtiment. Sur une constriction, trois types de façades peuvent être distinguées :

  • La façade principale. Il s’agit de la face d’un bâtiment donnant sur un axe routier important, comme une avenue, un boulevard, une rue ou un espace public ;
  • La façade arrière ou postérieure. Elle est l’opposée de la façade principale de la construction. Elle donne généralement sur une cour ou une voie secondaire ;
  • Les façades latérales. Ce sont les faces se trouvant des deux côtés de la façade principale du bâtiment.

À quoi sert un revêtement de façade ?

Sur un bâtiment, un revêtement de façade a plusieurs utilités :

  • Assurer la décoration ;
  • Personnaliser le bâtiment, en lui donnant un style contemporain, classique, authentique, etc. ;
  • Valoriser l’habitat ;
  • Intégrer la construction au paysage environnant ;
  • Protéger l’intérieur des locaux des infiltrations d’eau, moisissures, aléas climatiques, etc.

Selon le revêtement choisi, il peut aussi servir à isoler les murs, les imperméabiliser ou encore masquer leurs imperfections.

 Quels sont les différents types de revêtements de façade ?

Plusieurs types de revêtements de façade se démarquent. Chacun d’entre eux présente des points forts et des points faibles.
 

Enduit, crépi

L’enduit ciment et/ou chaux est utilisé pour recouvrir la maçonnerie d’un bâtiment. Il en homogénéise la surface, l’imperméabilise et la décore.

Sur le marché, trois catégories d’enduits sont commercialisées :

  • Les enduits hydrauliques traditionnels. Directement gâchés sur le chantier, ils sont appliqués en trois passes sur la façade : gobetis, corps d’enduit, finition.
  • Les enduits hydrauliques monocouches. Dans le neuf, ils dominent. Ces produits ont l’avantage d’être prêts à gâcher. Teintés dans la masse, les enduits hydrauliques monocouches sont projetés de façon mécanique.
  • Les enduits plâtres (MPC). Ils sont principalement employés en région parisienne. Ils sont composés d’un liant (le plâtre), auquel est ajouté un mélange de sable et de chaux.
     

Métal

En tant que revêtement de façade, le métal se présente sous la forme de panneaux préfabriqués, perforés ou non. Ils peuvent être en zinc, aluminium, inox ou cuivre. Ces matériaux permettent de réaliser des éléments de grande taille de façon économique. Continus, complexes, répétitifs, abstraits, aléatoires, progressifs… Les motifs appliqués aux façades sont nombreux.
 

Peinture

En ce qui concerne les peintures de façade organiques, deux phases se distinguent :

  • Les phases aqueuses : peintures acryliques, vinyliques et siloxanes ;
  • Les phases solvants : peintures acryliques en solution dans un solvant organique, à l’image des peintures pliolites®.

En ce qui concerne les peintures minérales (teneur en liant organique ne dépassant pas les 5 %), nous retrouvons deux grandes catégories :

  • Les peintures à la chaux ;
  • Les peintures minérales à base de silicate.
     

Brique

Les briques confèrent à l’enveloppe d’une construction une surface ondulée, légère. Côté impact écologique, elles sortent du lot. En effet, elles sont fabriquées à partir de terre, une ressource quasi inépuisable, disponible en grande quantité. Les briques sont idéales pour habiller la façade d’un bâtiment, avec ou sans vide ventilé.
 

Façade végétale ou végétalisée

Ce type de revêtement de façade est un assemblage de différents éléments, superposés les uns sur les autres. Les plantes se développent dans des structures en acier, des cages en inox, etc.
Les façades végétalisées optimisent l’isolation thermique et phonique des bâtiments. Suivant son épaisseur, le substrat utilisé a la capacité de retenir 4 à 38 mm d’eau, contribuant à réduire les risques d’inondation.
Les façades végétales améliorent la qualité de l’air, en absorbant poussières et particules, nocives pour l’homme comme l’environnement. Autre atout face au réchauffement climatique, elles diminuent la chaleur stagnante en ville. Elles ont le pouvoir de rafraîchir l’air grâce au phénomène d’évapotranspiration.
 

Pierre naturelle

Sur une façade, la pierre naturelle peut être posée de deux manières. Soit les murs en maçonnerie et les pierres sont enduits de colle ou de mortier avant d’être assemblés. Soit la pierre naturelle est fixée à l’aide d’agrafes. Suivant sa finition, lisse ou brute, la pierre naturelle confère à la façade plusieurs aspects. En plus d’être très solide, ce matériau est résistant au gel.  
 

Écologique

Sur le marché, le choix en revêtements de façade écologiques ne cesse de s’élargir. Parmi les plus connus, nous retrouvons :

  • Les enduits à la chaux. Ils sont traditionnellement employés pour protéger des constructions en pierre, tout en                            récupérant les irrégularités du mur. Respirants, ils sont aussi étanches à l’eau de pluie ;
  • Les enduits isolants, comme l’enduit chaux-chanvre, chaux-paille, chaux-lin ou les mélanges à base de chaux, perlite et            verre expansé ;
  • Le bois. Il existe différents types de bardages : en lames de bois (pose horizontale, verticale), en panneaux bois                              (contreplaqué, trois-plis), en bardeaux (ou travaillons), en panneaux ajourés.
     

Bois composite

Le bois composite est un revêtement de façade constitué d’un mélange de fibres de bois et de résines plastiques (polypropylène, polyéthylène, polychlorure de vinyle). Il est obtenu par extrusion ou moulage par injection. Il ne requiert pas d’entretien et offre un large choix de coloris.
 

Béton

Le béton permet de multiples rendus. Il n’est pas nécessaire de dissimuler ce revêtement de façade sous une peinture ou un crépi. Aujourd’hui, il peut être :

  • Teinté dans la masse ;
  • Bouchardé (frappé avec un marteau) ;
  • Ciré. Cela permet d’obtenir une surface très lisse ;
  • Poli. Le fait de meuler sa surface dévoile la composition du matériau, plein d’agrégats ;
  • Désactivé. Ici, le but est d’obtenir une texture brute.
     

Céramique

La céramique est mise en œuvre de deux manières sur les façades :

  • La pose collée : les plaques sont collées sur un système de façade compact. Il se compose de la maçonnerie, d’un pare-            vapeur et d’une isolation thermique ;
  • La pose rideau. Les plaques sont fixées sur des supports métalliques. Une ventilation entre l’isolation thermique et le              revêtement de façade en céramique est laissée.

La céramique offre un grand choix de formats, surfaces et couleurs.
 

Quel est le budget à prévoir pour un revêtement de façade ?

Le prix d’un revêtement de façade varie de 20 à plus de 100 euros le m² en moyenne (main-d’œuvre comprise), avec de fortes disparités selon les matériaux employés. Par exemple, la pose d’un enduit coûte de 50 à 105 euros le m². La pose d’un bardage bois revient, quant à elle, à 150 euros le m² en moyenne. Pour une façade végétalisée, le budget à prévoir est compris entre 500 et 1 200 euros le m².

Quelles sont les catégories de revêtements de façade ?

En France, les revêtements de façade en France se répartissent en deux grandes catégories :

  • Les produits décoratifs, de classe D1 à D3 (NF DTU 59.1 P1-1) ;
  • Les produits d’imperméabilité, de classe I1 à I4 (NF DTU 42.1 P1-1).
     

Classe D1 à D3 : fonction décorative

La catégorie D1 rassemble les produits ne modifiant pas l’aspect du support. Ils maintiennent son aspect d’origine. La catégorie D2 réunit les peintures à film mince. Elles colorent le béton tout en cachant le fond. La catégorie D3 est composée de revêtements de façade plus épais, apportant une protection superficielle. Ils sont destinés à masquer les désordres de type faïençage.
Les revêtements de façade classés « D1 », « D2 » et « D3 » relèvent de la norme NF DTU 59.1 P1-1 de juin 2013. Elle remplace la norme NF P74-202-1/A1 de juillet 2000.
 

Classe I1 à I4 : fonction d’imperméabilité à l’eau

Ces revêtements de façade techniques sont formulés pour être souples et imperméables à la pluie. Ils sont classés de I1 à I4 selon leur niveau de résistance à la fissuration. Ainsi, les produits classés I1 sont préconisés pour des microfissures de 0 à 0,2 mm. Ceux classés I2 sont adaptés à des fissures n’excédant pas 0,5 mm. Les revêtements de façade classés I3 et I4 sont à privilégier pour des fissures susceptibles d’évoluer, de 1 mm pour le premier et de 2 mm, pour le second. Ils sont soumis à la norme NF DTU 42.1 P1-1 de novembre 2007.

Classement EVWA : le système de classification européen des revêtements de façade

Le classement européen EVWA tend à les remplacer les classes D et I. Les lettres de l’acronyme EVWA correspondent à des critères techniques :

  • E fait référence à l’épaisseur en microns (E1 à E5) ;
  • V à la perméabilité à la vapeur (V1 à V3) ;
  • W à la perméabilité à l’eau (W1 à W3) ;
  • A à la résistance à la fissuration (A0 à A5).

Grâce à des tableaux d’équivalence, les classes D et I sont transposées au système de classification européen EVWA : D1 = E1 V2 W2 A0 ou E2 V2 W1 A0, D2 = E3 V2 W1 A0, D3 = E5 V2 W2 A0 ou E4 V2 W2 A1, I1 = E4 V2 W2 A2, I2 = E4 V2 W2 A3, I3 = E5 V2 W2 A4 et I4 = E5 V2 W2 A5.

Comment choisir le meilleur revêtement de façade ?

Pour choisir le bon revêtement de façade, il est essentiel de tenir compte de l’esthétique du produit choisi. Les critères techniques et écologiques ne sont pas à négliger. Un revêtement de façade doit protéger le bâtiment contre la pluie, le vent, être compatible avec les matériaux déjà mis en œuvre, etc. Le plan local d’urbanisme (PLU) peut restreindre le choix de couleurs et/ou de matériaux.