Les facteurs influençant les coûts

La pandémie du coronavirus s’est atténuée, mais ses conséquences sur le marché de l’approvisionnement sur le plan international demeurent notables. La guerre en Ukraine, dont la fin semble encore loin, a eu d’autres effets négatifs importants. Ces deux événements ont entraîné et continuent d’entraîner d’importants goulots d’étranglement sur les chaînes d’approvisionnement. Par conséquent, les prix des matières premières, de l’énergie et de la logistique ont atteint des niveaux records, soutenus notamment par une inflation galopante. Même si ces éléments et d’autres facteurs qui influent sur les coûts ont tendance à perdre de leur élan, pour l’instant ils continuent de renforcer la concurrence qui se fait de plus en plus féroce.

Cette pression constante est en train d’endiguer la situation économique de la France. Le journal Le Monde titre ses prévisions économiques pour l’automne 2023 ainsi : « Croissance faible et inflation toujours élevée, une fin d’année en pente douce pour l’économie française ». La croissance devrait s’établir à 0,9 % pour l’ensemble de l’année, tandis que la hausse des prix refluerait légèrement pour atteindre 4,2 % en décembre, selon les prévisions publiées jeudi 7 septembre par l’Insee. Notons que l’économie mondiale est également en recul.

Les PME ne sont pas en reste. Leurs produits et services sont souvent adaptés à des clients – souvent internationaux – et/ou sont relativement complexes et donc coûteux. Pour les PME, il est donc difficile, voire impossible, de répercuter de manière adéquate les dépenses financières supplémentaires sur leurs clients.
 

Les dangers qui menacent les PME

La situation instable actuelle présente de graves risques. La diminution des effets de la pandémie de coronavirus a bien sûr entraîné un certain effet de rattrapage, mais l’essor de la demande de biens qu’elle a déclenché est hors du commun. Réduction initiale de la production, accélération puis un nouveau ralentissement, les entreprises ne savent plus comment s’y prendre et les dépenses d'exploitation, les ventes et les marges deviennent difficiles à calculer. Cette situation entrave les investissements et l’accès aux options de financement.

Il ne faut pas oublier les charges organisationnelles et financières causées par des exigences réglementaires et bureaucratiques toujours nouvelles, comme celle sur le thème très important de la durabilité (par exemple ESG).

L’évolution de la guerre entre la Russie et l’Ukraine est et demeure imprévisible. Si la situation continue de se dégrader elle pourrait conduire à une récession, voire à une dépression, comme l'écrit dans un commentaire le président du DIW (l'institut allemand pour la recherche économique), Marcel Fratzscher. Les crises financières de certains pays émergents constituent un autre risque pouvant affecter le commerce international. Cela vaut également pour les tensions économiques entre les États-Unis et la Chine.

Autre facteur négatif pesant dans la balance : la pénurie de travailleurs qualifiés dans le secteur de l’approvisionnement. La dotation en personnel en fonction des besoins devient de plus en plus difficile à réaliser et mobilise de plus en plus de ressources organisationnelles et financières.

Les petites et moyennes entreprises n’ont pratiquement aucune influence sur cette situation. Mais elles peuvent agir sur leurs processus internes. Selon le Parlement européen, seules 17 % des PME de l’Union sont parvenue à intégrer les technologies numériques. Étant donné qu'elles représentent 99 % de toutes les entreprises et plus de la moitié du produit intérieur brut de la Communauté européenne, le potentiel inexploité demeure important.
 


Ce à quoi les PME doivent désormais prêter attention

Pour la plupart des entreprises, la volatilité des marchés publics constitue un défi majeur. D’une part, elles doivent garder un œil sur la situation politique mondiale, et d'autre part réagir rapidement par rapport à l'évolution des coûts sans négliger leur planification à long terme. Les PME hautement spécialisées ont particulièrement besoin de solutions sur mesure à ces problèmes. Les conseils suivants peuvent vous aider à y parvenir.
 

  • Plus les chaînes d’approvisionnement sont longues et complexes, plus elles risquent de se rompre. Les voies d’approvisionnement doivent donc être aussi courtes que possible et le nombre d’acteurs réduit. En fonction du modèle économique, du marché et de la concurrence, il peut être judicieux de rechercher des acheteurs géographiquement proches. Idéalement, les sources devraient se trouver sur le territoire européen ou français.
  • Compter sur une poignée de fournisseurs peut facilement engendrer des dépendances, notamment pour les produits et services essentiels. C’est pourquoi, il est préférable d’augmenter les fournisseurs et sources d’approvisionnement. Quand les fournisseurs sont nombreux, l’indépendance est renforcée, et en cas de goulots d’étranglement les fournisseurs proposent d’avantage d’alternatives.
  • Garantir une satisfaction client de haut niveau est désormais crucial. Les entreprises doivent donc s'approcher de leur groupe cible et trouver des moyens de le fidéliser grâce à une communication inspirant confiance et utilisant tous les canaux disponibles. Idéalement les outils numériques prennent en charge les échanges avec les fournisseurs et ce automatiquement et dans une large mesure, en faisant par exemple appel à des systèmes interconnectés pour le traitement intégré des commandes, leur transport et leur paiement (logiciel ERP).
     

Ces objectifs peuvent être atteints grâce à des achats stratégiques et bien positionnés. Ce type de système gère les petites questions opérationnelles de manière agile et propose en même temps à l’entreprise propriétaire des approvisionnements sécurisés sur le long terme. Une artillerie d’outils numériques adaptés peut donc soutenir les entreprises de cette façon. Ils l’aident à comparer les offres, à effectuer un suivi des temps et délais de livraison et à prendre des décisions stratégiques.

Les capacités analytiques des outils font bien plus qu’optimiser les processus d’achats et d’approvisionnement. Ils constituent une importante source de données pour l’ensemble des services et la direction. Les outils et données relatifs à l’approvisionnement peuvent apporter une contribution significative au succès global de l'entreprise.